INSECURITÉ GRANDISSANTE AU MALI

Publié le 7 November 2022

LA SOCIETE CIVILE DU CERCLE D’ANSONGO TIENT TETE A L’ÉTAT

Face à l’insécurité récurrente due aux vols, pillage des deniers publics, attaques jihadistes… au Mali, le comité local de la société civile d’Ansongo décide de lancer 48 heures de désobéissance civile à GAO, dans le nord du Mali. Cette commission ambitionne intimider les sept villes autonomes du cercle d’Ansongo demain Mardi et mercredi, pour demander à l’État de prendre les mesures nécessaires pour remédier à ce problème qui inflige une peur bleue à la population depuis un certain temps.

Falone AZINLO

« L’État malien doit assurer notre sécurité, c’est pour nous un droit ! », A déclaré un membre du comité local de la société civil. À travers ces 48 heures de désobéissance, la commission veut fermer les services publics, les commerces, trois grands axes routiers dans la ville : la route de Gao, Ménaka et Niger, mais aussi, à l’interdiction de circuler à l’intérieur de toutes les communes.

Selon le comité local de la société civile, actuellement, sur les sept villes gérées par le centre à Ansongo, six sont restées vacantes en raison de l’insécurité. Et au cours des deux dernières années, de nombreux civils ont été tués par des djihadistes et des voleurs armés. Des éleveurs dépossédés de leurs animaux, les agriculteurs chassés de leurs champs, les commerçants se rendant à des foires victimes de mines posées sur des routes poursuivent les initiateurs de 48 heures de désobéissance civile.

Dans cette partie du Mali, Ouatagouna où des notables locaux et des élus ont été assassinés, est l’une des communes les plus touchées par l’insécurité.