AFRIQUE DU SUD: VIOLENCE FAITE AUX FEMMES

Publié le 2 November 2022

COLÈRE ET FRUSTRATION LORS DU DEUXIEME SOMMET

La violence contre les femmes demeure un problème en Afrique du Sud. Par conséquent, un sommet présidentiel est organisé pour faire le bilan des réalisations depuis la première réunion de ce type il y a quatre ans.

Falone AZINLO

C’est une ” véritable pandémie”, estime Cyril Ramaphosa, alors qu’il y a cinq fois plus de femmes en Afrique du Sud que la moyenne mondiale. Un plan national est en cours depuis 2020, mais les associations et militants réunis ce mardi n’ont pas hésité à exprimer leur frustration et leur mécontentement face à l’inaction.

Pour la société civile, c’était l’occasion rêvée de bombarder de questions et de reproches les ministres du gouvernement présent sur les lieux. « Je suis contente de voir que des gens prennent la parole. Mais j’ai été dans je ne sais combien de consultations et sans une volonté et un engagement politique, sans que le secteur privé se sente responsable de financer la lutte contre les féminicides et les violences, je ne vois pas comment cela peut avancer. » Thando Gumede, avocate et militante.

Plus loin, la dame insiste sur le fait qu’ « il y a toujours des problèmes de manque de signalement, des problèmes dans la façon dont sont traitées les plaignantes aux postes de police. Et puis il n’y a pas suffisamment d’arrestations. Et quand il y en a, par exemple dans l’affaire des viols de Krugersdorp, ce ne sont pas les bonnes personnes ! ».

Face à cette plainte, le président Cyril Ramaphosa a reconnu le retard dans la tenue de ses promesses. Il s’adresse à la foule en ces termes : « Vous avez raison d’être en colère. Et je le dis en toute humilité : nous pourrions, et nous devrions faire bien mieux ». Le président a également invité toute la gent masculine à s’y mettre aussi.

En effet, des manifestations massives ont eu lieu après le meurtre d’un étudiant de 19 ans en 2019. Cependant, le pays a observé un silence plateau depuis la pandémie de Covid19 selon Mandisa Khanyile, responsable de Rise Up against gender-based violence, une association qui défend les droits des femmes.