SOMALIE: NOUVEL ATTENTAT A MOGADISCIO

Publié le 31 October 2022

LA LUTTE ANTI-TERRORISTE ET LA REPONSE DES SHEBABS

De nouveaux attentats en Somalie ont fait une centaine de morts, sans compter un nombre inimaginable de blessés. Au total, 300 personnes ont été blessées, selon les informations du chef de l’État, le président Hassan Sheikh Mohammed. Pour le gouvernement somalien, les djihadistes shebabs, sont responsables de ses multiples attaques.

Falone AZINLO

Hassan Sheikh Mohamoud, président de la Somalie, s’est rendu sur place sur le lieu de l’attentat le lendemain. Une centaine de personnes ont été tuées et 300 blessées, a-t-il dit, mais le nombre de victimes a continué d’augmenter. Il a dénoncé une attaque “cruelle et lâche” et appelle à l’unité en invitant les bonnes âmes à l’hôpital pour un don De sang. Le président somalien a également demandé à la communauté internationale d’envoyer des médecins et du matériel médical en renfort.

Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière en Somalie à ce jour, même si le même scénario et la même séquence se sont produits en 2017, au même endroit, où 512 personnes sont mortes et plus de 290 ont été blessées : « C’est au même endroit et ce sont les mêmes innocents. Ce n’est pas juste. Si Dieu veut, ils n’auront plus la capacité de perpétrer un nouvel (attentat, comme celui de Zobe). Le gouvernement a fait des progrès, pas tout seul mais en coopération avec un soulèvement des civils, qui a eu lieu dans certaines régions de Somalie où les civils ont décidé de combattre les shebabs et ont demandé au gouvernement d’intervenir pour les aider. Dans ces régions, les combattants djihadistes ont été expulsés de certaines villes et villages. Donc oui il y a eu des succès mais en même temps, une attaque comme celle de samedi demande beaucoup de planification, il faut réussir à importer des équipements et surtout des explosifs en ville. Donc ça montre que, même si les shebabs font face à des pressions dans certaines régions, ils sont capables d’isoler leurs activités et de faire en sorte que celles dans la capitale puissent continuer. Ils ont toujours eu une bonne coordination et un certain niveau de clandestinité et ils restent bien coordonnés et avec une bonne capacité d’adaptation. Il faut aussi noter qu’il y a encore de nombreux territoires qui ne sont pas sous le contrôle du gouvernement. Donc il reste encore beaucoup à faire dans la lutte contre les shebabs. Il y a besoin notamment de plus de coordination entre le gouvernement central et les États fédérés. Et il faut aussi apporter une solution politique aux griefs de longue date qui alimentent les shebabs. » A affirmé M. Mohamoud.

Les shebabs sont si cruels ces derniers temps. Un chef d’un mouvement djihadiste a été tué dans une opération militaire début octobre. Le groupe somalien lié à Al-Qaida fait face à une stratégie plus drastique depuis l’élection présidentielle d’Hassan Sheikh Mohamoud en septembre.